Commentaire de texte avec l'IA

Bonjour à tous, pour faire le travail du commentaire avec l'aide des ia, j'ai utilisé deux des plus utilisés pour moi, ChatGPT et Gemini. En demandant ce commentaire aux deux IA's, j'ai appris ce qui suit :

-Dans Gemini, nous avons vu une analyse du poème qui est générique mais en même temps bien distribuée parce qu'elle commente sa structure, ses figures de style, son vocabulaire et aussi le contexte dans lequel ce poème est écrit. En plus des exemples qu'il cite dans le poème lui-même, ils permettent de contextualiser les informations données.

-Avec ChatGPT, en revanche, on observe une bonne organisation du commentaire, divisé comme un commentaire de texte, avec une brève introduction, des axes qui développent les idées, ou thèmes du poème et une conclusion. Mais il est plutôt faible parce que l'information est très simple et concise, sans presque aucune explication ou exemple, ce qui n'est pas le cas de Gemini. Ni les figures de style, ni l'analyse rythmique, ni ce que ce poème évoque. 

Bien qu'il ne s'agisse pas de commentaires très élaborés, ils sont tous les deux décents pour l'entrée dans ce poème, mais je prendrai celui de Gemini en raison du niveau d'information fourni.

Maintenant que nous avons choisi l'IA, nous allons lui poser quelques questions afin de compléter les informations manquantes:

1- Type de texte

• Nature/Genre : Il s'agit d'un poème régulier en vers alexandrins (douze syllabes par vers) avec des rimes embrassées (ABBA). On peut le classer dans la poésie lyrique de par l'expression des sentiments personnels et intimes.
• Ton du texte : Le ton dominant est élégiaque. Il exprime une profonde tristesse, un deuil et une mélancolie poignante face à la perte d'un être cher.

2- Ce que nous présente l’auteur de prime abord ?

• Grandes parties du texte :
  • Première partie (vers 1-4) : L'auteur annonce un départ imminent et solitaire dès l'aube, guidé par ses pensées.
  • Deuxième partie (vers 5-8) : Il décrit le chemin qu'il empruntera, traversant la forêt et la montagne, sans se soucier du temps ni des regards extérieurs.
  • Troisième partie (vers 9-12) : Il révèle la destination de son voyage : il ira se recueillir sur une tombe, apportant une simple offrande.
• À qui et de quoi parle-t-il : L'auteur parle de son voyage solitaire et déterminé vers la tombe d'un être aimé (implicitement sa fille Léopoldine) pour lui apporter un dernier hommage.
• Problématique : Comment la simplicité du voyage et de l'offrande exprime-t-elle la profondeur du deuil et de l'amour filial ?
• Axes possibles :
  • L'expression du deuil à travers un voyage solitaire et introspectif.
  • La puissance émotionnelle de la simplicité dans l'hommage rendu.
  • Le rôle de la nature comme témoin silencieux de la douleur.

3- Approche biographique : ce que nous savons de la vie de l’auteur qui soit susceptible d’éclairer la page proposée

Ce poème a été écrit en 1847, quatre ans après la mort tragique de Léopoldine Hugo, la fille de Victor Hugo, noyée accidentellement avec son mari. Cette information biographique est essentielle pour comprendre la profondeur du chagrin qui imprègne chaque vers. Le voyage décrit est un pèlerinage personnel vers le lieu de sépulture de sa fille, et l'intensité émotionnelle du poème est directement liée à cette perte dévastatrice.

4- Le lexique : registre de langue, champs lexicaux

• Registre de langue : Le registre est plutôt soutenu et poétique, avec l'utilisation d'un vocabulaire précis et évocateur ("l'aube", "verrai", "triste", "voile", "bruyère en fleur"). Cependant, il reste accessible et dépourvu d'ornements excessifs, ce qui renforce l'authenticité du sentiment.
• Champs lexicaux : On distingue principalement les champs lexicaux suivants :
  • Le temps et le mouvement : "Demain, dès l'aube", "quand blanchit la campagne", "je marcherai", "j'irai", "sans regarder en arrière", "sans rien voir au dehors", "le jour".
  • La nature : "la forêt", "la montagne", "le soleil qui se lève", "houx vert", "bruyère en fleur".
  • L'intériorité et l'émotion : "les yeux fixés sur mes pensées", "triste", "seul", "tu verras mon esprit".
  • L'hommage et le souvenir : "j'irai sur ta tombe", "un bouquet".

5- Les images : les figures de style

• Métaphore : "Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées" peut être interprété comme une métaphore de l'introspection profonde et de l'absorption dans le deuil.
• Personnification : "Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe / Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur" : bien que simple, l'action de "mettre" un bouquet sur une tombe humanise le geste et établit une relation directe avec le défunt.
• Anaphore (implicite) : La répétition de la structure "Je..." au début des vers 1 et 5 insiste sur la détermination et la solitude du voyageur.
• Allégorie (possible) : Le voyage lui-même pourrait être interprété comme une allégorie du cheminement du deuil, solitaire et inéluctable.

6- Analyse des vers : sonorités, rythme, vers

• Sonorités : L'allitération en "r" ("marcherai", "regarder", "arrière", "rien", "verrai") dans les vers 1 et 2 peut souligner la détermination et la force du mouvement entrepris. L'harmonie vocalique en "é" et "è" ("dès l'aube", "blanchit", "pensées", "forêt", "montagne") crée une sonorité douce et mélancolique.
• Rythme : L'alexandrin, avec sa césure à l'hémistiche (après la sixième syllabe), confère au poème un rythme ample et régulier, presque méditatif. Ce rythme soutient l'idée d'un cheminement lent et ininterrompu.
• Vers : Les vers sont tous des alexandrins, respectant la forme classique. Les rimes embrassées (ABBA) créent une musicalité et une unité entre les quatrains, renforçant la cohésion du poème.

7- La syntaxe : les propositions, les pronoms, les temps verbaux, etc.

• Les propositions : Les phrases sont généralement simples et déclaratives, exprimant une intention claire et un déroulement précis des actions. L'utilisation de propositions indépendantes juxtaposées ou coordonnées met en évidence la linéarité du voyage.
• Les pronoms : L'omniprésence du pronom personnel "Je" souligne la subjectivité du poème et l'aspect personnel du deuil. Le pronom "tu" à la fin révèle le destinataire de ce voyage et de cet hommage.
• Les temps verbaux : L'utilisation du futur simple ("marcherai", "verrai", "irai", "mettrai") au début exprime une certitude et une détermination quant au voyage à venir. Le passage au présent ("blanchit") ancre le poème dans une réalité temporelle.
• Conjonctions et adverbes : L'utilisation d'adverbes de temps ("Demain, dès l'aube", "quand") et de négation ("sans regarder", "sans rien voir") précise les circonstances et la manière dont le voyage sera effectué.

8- Le sens : quel est le but de ce texte ? est-ce que mise à part la lecture la plus évidente on pourrait imaginer une intention ultime de l'auteur.

• But évident : Le but premier de ce texte est d'exprimer la douleur et le deuil profond de Victor Hugo suite à la perte de sa fille Léopoldine. C'est un hommage poignant et personnel rendu à l'être aimé disparu. Le poème immortalise un geste simple mais chargé d'une immense affection : le pèlerinage solitaire vers la tombe et le dépôt d'une offrande naturelle.
• Intention ultime possible : Au-delà de l'expression personnelle du deuil, on pourrait imaginer une intention plus universelle. En partageant sa douleur avec une telle simplicité et une telle force, Hugo touche à l'expérience universelle de la perte et de l'amour qui perdure au-delà de la mort. Le poème pourrait ainsi offrir une forme de consolation ou de reconnaissance à ceux qui ont également traversé le deuil. La nature, témoin silencieux de cette douleur, pourrait symboliser la continuité de la vie malgré la perte individuelle. L'acte de déposer le bouquet, geste humble et sincère, pourrait également être vu comme une affirmation de la pérennité du lien affectif face à l'anéantissement physique.

Et maintenant, nous allons demander à Gemini un problème et un plan d'axe de lecture avec les réponses que l'IA nous a données: 

Problématique :

Comment la simplicité du voyage solitaire et de l'offrande naturelle se révèle-t-elle comme une expression poignante de la profondeur du deuil et de l'amour filial dans "Demain, dès l'aube" de Victor Hugo ?

Plan détaillé :

I. L'expression du deuil à travers un voyage solitaire et introspectif

• A. Un départ déterminé et solitaire :
  • Analyse du premier quatrain : l'annonce d'un départ imminent ("Demain, dès l'aube"), la solitude ("je marcherai seul"), et la concentration intérieure ("les yeux fixés sur mes pensées").
  • Le futur simple comme expression d'une volonté inébranlable face à la douleur.
  • Le champ lexical du temps et du mouvement soulignant la progression inéluctable vers le lieu de mémoire.
• B. Un cheminement intérieur reflété dans le paysage :
  • L'évocation de la nature ("la forêt", "la montagne") comme un décor traversé sans y prêter attention ("sans regarder en arrière", "sans rien voir au dehors").
  • Le rôle de la nature comme témoin silencieux de la douleur du poète.
  • L'absence de description détaillée du paysage au profit de l'état d'esprit du voyageur.
• C. L'introspection comme unique compagnie :
  • L'insistance sur le "je" lyrique et la focalisation sur ses "pensées".
  • Le voyage comme un pèlerinage intérieur, une méditation sur la perte.
  • Le contraste entre le mouvement physique et l'immobilité intérieure du deuil.

II. La puissance émotionnelle de la simplicité dans l'hommage rendu

• A. La destination révélée : un lieu de souvenir et d'absence :
  • La révélation progressive du but du voyage : "j'irai sur ta tombe".
  • La force émotionnelle de ce lieu chargé de mémoire et de perte.
  • L'adresse directe et intime à l'être disparu ("tu verras mon esprit").
• B. Une offrande humble et symbolique :
  • La simplicité du "bouquet de houx vert et de bruyère en fleur".
  • L'absence d'artifice et le caractère naturel de l'hommage.
  • La symbolique possible du houx (persistance, deuil) et de la bruyère (souvenir, modestie).
• C. La profondeur du sentiment au-delà des mots :
  • L'absence d'effusion lyrique excessive, privilégiant la sobriété de l'expression.
  • La puissance évocatrice de la simplicité du geste.
  • L'implicite de l'amour filial et du deuil inconsolable.

Axe de lecture : Le dépouillement comme vecteur d'une émotion intense

Cet axe de lecture se concentrera sur la manière dont la simplicité de la forme (vers réguliers, rimes embrassées), du lexique (registre soutenu mais accessible), du voyage (linéaire et sans distraction), et de l'offrande (naturelle et modeste) contribue à intensifier l'expression du deuil et de l'amour filial. On analysera comment ce dépouillement apparent renforce l'authenticité et la profondeur du sentiment, touchant à l'universel de la perte.

Et c'est le développement d'un axe du commentaire, dont nous commenterons plus tard la difficulté pour l'Ia d'analyser de cette manière.

Idée : L'imminence du départ et la précision temporelle soulignent une décision ferme face au deuil.

• Exemple : "Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,"
• Procédé : Adverbe de temps ("Demain"), indication temporelle précise ("dès l'aube"), description de l'aube ("à l'heure où blanchit la campagne").
• Interprétation : L'adverbe "Demain" projette une action inéluctable, tandis que la précision de "l'aube" insiste sur l'immédiateté et la détermination du départ. Le contraste entre la clarté naissante du jour et l'obscurité du deuil renforce la volonté de se confronter à la douleur dès le début.

Idée : La certitude de la présence spirituelle de l'être aimé motive le voyage.

• Exemple : "Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends."
• Procédé : Futur simple ("partirai"), interpellation directe ("Vois-tu"), verbe de certitude ("sais"), pronom personnel "tu".
• Interprétation : L'emploi du futur simple exprime une décision irrévocable. L'interpellation "Vois-tu" établit un lien affectif fort avec le destinataire absent, et la certitude exprimée par "je sais que tu m'attends" confère une dimension spirituelle au voyage, comme si le locuteur était attendu au-delà de la mort.

Idée : La solitude du voyage est mise en évidence par l'insistance sur le pronom personnel "je".

• Exemple : "Je partirai.", "Je traverserai la forêt, je traverserai la montagne."
• Procédé : Répétition du pronom personnel "Je", verbes d'action au futur simple ("partirai", "traverserai").
• Interprétation : La récurrence du pronom "Je" souligne l'isolement du locuteur dans son deuil et la nature profondément personnelle de son cheminement. L'action de "traverser" la forêt et la montagne, répétée, insiste sur l'effort solitaire entrepris.

Idée : Les éléments naturels traversés symbolisent un cheminement difficile et introspectif.

• Exemple : "Je traverserai la forêt, je traverserai la montagne."
• Procédé : Noms communs ("la forêt", "la montagne"), verbe "traverserai".
• Interprétation : La forêt et la montagne, souvent associées à l'isolement et aux obstacles, peuvent symboliser les étapes ardues du deuil que le locuteur doit franchir seul. L'acte de "traverser" suggère un passage obligé et une confrontation avec la difficulté.

CONCLUSION

Dans l'ensemble, l'IA Gemini a produit mes propositions de manière réaliste dès le départ, même si elle a été perçue de manière plus objective et plus simple, mais lorsqu' on demande des informations et la manière que nous voulons,elle le fait à merveille.

Au point de développer un des axes de lecture, j'ai dû le guider plusieurs fois vers la structure qu'il voulait, parce qu'il ne synthétisait pas l'axe comme je l'avais expliqué antérieurement, parce que j'étais surpris qu'il change la forme.

A part ce petit incident, pour le reste c'est un outil qui peut faciliter la lecture dès le premier instant, soit pour éviter de chercher longtemps des informations sur internet, mais je ne vois pas son utilité en termes d'exemples, de figures littéraires, car parfois, je ne dis pas toujours, il manque d'humanité et donc peut se tromper sur cet aspect.

En conclusion, c'est un excellent outil pour la résolution de structures, ou d'idées dans des commentaires, ou comme une autre perspective dans laquelle contraster des informations que vous n'aviez pas, mais il échoue dans son absence de sentiment et donc d'humanité.